Peau d’Orange – Le battement du monde au bout des doigts

Il y a des artistes qui triturent les machines, et d’autres qui font battre le cœur du monde. Peau d’Orange appartient à cette seconde espèce, rare et vibrante. Percussionniste de formation, passée par les bancs du CIAM et du conservatoire de Bordeaux, elle a fait ses classes derrière les fûts avant de se mettre au centre du cercle : là où le rythme devient voyage, là où l’électronique épouse la transe.

Dans un monde saturé de beats froids, Peau d’Orange insuffle la chaleur organique. Elle joue avec la matière sonore comme on sculpte une onde, mélange la house, la techno, les percussions ethniques, les nappes sensuelles… Et ça fonctionne. Sur scène, c’est un rituel. Une artiste seule, au centre de ses machines et de ses toms, convoquant des paysages sonores qui ressemblent autant à un désert en feu qu’à un dancefloor céleste.

Elle a commencé dans les bars, comme beaucoup. Mais chez elle, l’ascension se fait à la force du groove. De la scène bordelaise aux scènes électro nationales, en passant par Elektric Park, les collectifs féminins comme Medusyne, ou encore bientôt l’Australie, Peau d’Orange impose son tempo, unique, solaire, incarné.

Électro sans jamais être froide, tribale sans cliché, charnelle sans détour. Une musique pour danser les yeux fermés, et rêver les pieds bien ancrés. Peau d’Orange, c’est plus qu’un nom : c’est une pulsation.